jeudi 28 août 2014

Deluz et environs


Joli village situé à mi-distance entre Besançon et Baumes-les-Dames

 

Textes tirés des panneaux implantés dans le village

Le nom Deluz signifie « près des eaux », ce qui illustre parfaitement les liens qui unissent le village au Doubs : ici, la rivière qui se fraie un passage entre les collines a structuré l’organisation du bourg. Cette situation en fait également l’un des plus beaux paysages encaissés de la vallée.

Le site du port bordé par une ancienne papeterie, est un point de départ idéal pour découvrir les richesses de Deluz. Pour les plus sportifs, de nombreux sentiers pédestres sillonnent le village, permettant de découvrir la pelouse sèche du Dafoy ou le belvédère du château Loriot. Peut-être aurez-vous la chance d’apercevoir quelques chamois…

Pour les passionnés de vieilles pierres, l’église, coiffée à l’impériale, caractéristique de l’architecture religieuse franc-comtoise du 18e siècle, et la chapelle de Montoille, construite en 1872 sur une hauteur, sont à découvrir au gré d’une promenade.

Côté nature, Deluz participe à la préservation de l’environnement. A noter : 20 des 27 espèces de chauve-souris de Franche-Comté sont présentes sur la commune.


 
 
 

 
 
 

Si le débit du Doubs à Besançon est en moyenne de 100 m3/s, il peut tomber à 14 m3/s à l’étiage ou atteindre 1500 m3/s lors d’une crue cinquantennale, d’où l’importance des barrages pour en régulariser le cours. Ces barrages sont surtout construits pour fournir une source d’énergie, en dérivant l’eau de la rivière vers divers moteurs : roues verticales (roues à aubes) ou turbines (invention franc-comtoise de l’ingénieur Fourneyron en 1827).

En 1735, d’Audincourt à Crissey (près de Dole), le Doubs actionne 4 usines à fer et 36 moulins. Ces derniers sont des établissements polyvalents : ils comptent aussi scierie, huilerie, foulon, meule à tan, ribe (meule à chanvre), etc. D’autres comportent des équipements plus importants encore : forge ou papeterie par exemple. La première papeterie de Franche-Comté (et l’une des plus anciennes de France) est attestée en 1392 au moulin de Tarragnoz, à Besançon. Au 19e siècle, nombre de ces sites sont occupés par des usines, donnant à la vallée sa dimension industrielle axée sur la métallurgie (région de Montbéliard dans le Doubs), le textile, la papeterie (alentours de Besançon), plus récemment la chimie (Solvay à Tavaux, dans le Jura).

A Deluz, les ingénieurs de la Navigation ont choisi de faire passer le canal du Rhône au Rhin en dérivation. Celle-ci, longue de 3 km, a été creusée à partir de 1821 par un atelier de condamnés. Elle isole une langue de terre que la présence d’un barrage a destinée à une activité industrielle : filature (1858-1872) puis papeterie (1873-1977). Appartenant à l’imprimeur bisontin Outhenin-Chalandre, la papeterie emploie, vers 1914, environ 400 ouvriers, pour lesquels sont édifiées des cités ouvrières et une école ménagère. Désaffectés en 1977, les bâtiments abritent encore une centrale hydroélectrique. En 2009, le Grand Besançon a aménagé sur ce site une halte nautique qui constitue, avec celles de Besançon, le port fluvial du Grand Besançon.


 
 
    Village de Laissey

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